IRIS HOFMANN
«Dans nos traditions religieuses, le féminin représente toujours l’autre, la frontière du groupe. Il y a quelque chose, à travers le féminin, qui raconte l’ouverture du corps social, à l’extérieur à soi, à l’étrangeté. Garder les femmes couvertes, où une propriété sur les frontières de leur corps, c’est symboliquement, contrôler les frontières du groupe. Et s’assurer qu’aucune solution étrangère ne viendra le contaminer. »
Delphine HORVILLEUR, Rabbine. in Ouest-France, 6-7 juin 2020.
Fabuleuse Cette femme complètement dans le 3ème Millénaire.
Pour ce qui concerne Iris elle est née à Berlin ouest en 1967. Elle vit actuellement en France, partagée entre la Bretagne et la Charente. Elle a appris la danse dès l’âge de six ans, pratiqué toutes les disciplines inhérentes à cet art.
La danse moderne, jazz, le hip hop, le classique, le flamenco, la danse orientale, les claquettes et la danse africaine. puis certaines danses folkloriques des pays de l’Est.
Elle précise s’être construite à travers la danse, la posture ainsi que la présence physique.
Son parcours professionnel s’enrichit d’autres expériences et dans les années 2000 elle commence un autre parcours en s’intéressant au monde de l’équitation.
Vingt ans après, elle apprécie toujours de travailler avec des purs sang anglais en tant que spécialiste ostéopathe afin de les préparer pour les courses, tout en s’efforçant de comprendre leur morphologie athlétique, et en analysant leurs mouvements musculaires afin d’appréhender leurs conditions physiques et mentales.
En parallèle depuis 2018, j’ai entrepris un travail photographique sur mon propre corps. Un long et patient travail concernant le corps nu photographié au travers de ma propre vision. Mais j’ai réalisé que la photographie de mon corps ne me plaisait pas.
J’ai ensuite chercher à comprendre ma démarche, comment continuer de tolérer mon corps vieillissant. Il est devenu le sujet de mes photographies à part entière, comme une étude sociologique sur le corps de la femme.
Comment assumer le vieillissement, tout en comprenant malgré tout sa force de séduction.
J’ai commencé par me réfugier derrière des accessoires, des poses étudiées, jouant avec la lumière et l’ombre, un décor improvisé un lieu. j’ai petit à petit accepté, ma présence sur le cliché.
Par la suite j’ai compris que ma démarche s’ouvrirait à des thèmes divers mais néanmoins tous liés à l’image de la femme. Le quotidien domestique, la situation du désir, son positionnement dans le cadre du travail, la représentation que le monde s’en fait objet de fantasmes, l’image que l’autre se fait dans la relation plus intime tout en s’efforçant malgré l’attirance entre deux êtres de garder son indépendante et sa liberté. » N’est-ce pas la femme du 3ème millénaire!!!
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